Traditionnellement consommée par les Japonais dès le petit déjeuner, la soupe miso est préparée – comme son nom l’indique – à partir du miso.
Cet aliment que l’on prononce « misso » est obtenu à partir de haricots de soja cuits à la vapeur et mélangés à de l’eau salée, auxquels on ajoute des grains de riz, d’orge ou de blé avant d’ensemencer ce mélange avec le « koji » contenant un champignon qui va en stimuler la fermentation.
Cette préparation est ensuite mise à vieillir durant une période allant de trois semaines à trois ans. Au fil du temps, sous l’action des levures et bactéries naturelles, les céréales et les haricots se dégradent en acides aminés, acides gras et en sucres simples facilement digestes, ce qui donne au miso obtenu un pouvoir nourrissant et stimulant.
En Chine, le miso est connu depuis environ 2500 ans et il aurait gagné le Japon au VIIe siècle avec l’extension du bouddhisme pour devenir par la suite un aliment de base de la cuisine japonaise. Toujours est-il qu’en Asie, sa fabrication relève d’un art dont l’importance rappelle celle du vin ou du fromage en Europe.
Très facile d’utilisation, cette pâte fermentée au goût très salé peut être employée comme condiment dans la cuisine asiatique ou comme base pour la confection de sauces ou de bouillons, mais c’est pour la réalisation de la fameuse soupe miso qu’elle est le plus utilisée.
Cette dernière s’obtient en faisant bouillir de l’eau dans laquelle on incorpore des ingrédients divers tels que du tofu, des algues wakamé ou kombu, du boeuf bouilli émincé en lamelles, de la ciboule. Ensuite, on délaye dans ce mélange le bouillon de base de la soupe miso appelé « dashi » dans lequel ont bouilli algues et morceaux de poisson séché. Enfin, après avoir abaissé la température en dessous du point d’ébullition, il reste à ajouter une ou deux cuillerées de miso et veiller à ce que le mélange ne bouille pas avant de servir.
Cette soupe miso est une façon agréable de profiter des bienfaits pour la santé qu’apporte une consommation de miso. En effet, le miso est un aliment vivant, riche en protéines, qui contient tous les acides aminés essentiels et des vitamines du groupe B. De plus, si on le choisit non pasteurisé et issu de riz ou d’orge biologique, on profitera de sa richesse en lactobacilles et enzymes alimentaires.
Aussi, traditionnellement, la médecine chinoise reconnait au miso le pouvoir de renforcer les fonctions de l’estomac, de stimuler l’appétit et de prévenir les cancers. Et, de nos jours, beaucoup de naturopathes s’accordent pour dire qu’une consommation de soupe miso peut également prévenir l’hypertension artérielle, réduire les allergies alimentaires, diminuer l’intoxication par l’alcool et le tabac, exercer une action antioxydante et par là améliorer la longévité.
Il ne faut donc pas hésiter à consommer cet élixir de santé, toutefois il faut le faire sans excès en raison de sa forte concentration en sel. Enfin, pour bénéficier au mieux de toutes ses propriétés, il faut préférer un miso de fabrication traditionnelle à un miso de fabrication industrielle.