La prune est le fruit du prunier. C’est un fruit à noyau dont la peau fine, voire transparente, recouvre une chair juteuse et sucrée. Il en existe de nombreuses variétés parmi lesquelles on trouve la mirabelle, la quetsche, la reine-claude, la prune d’Agen ou prune d’ente qui une fois séchée donne le pruneau. De forme sphérique, plus ou moins allongée, la prune peut être couleur » prune » c’est à dire violet foncé, mais aussi, verte, rouge, ou jaune.
À l’état sauvage, le prunier poussait en Asie et en Amérique du Nord et de leurs nombreux voyages en Orient, les Égyptiens et les Romains ont ramené ce petit fruit sucré pour en faire la culture en Méditerranée. Le nom « prune » vient d’ailleurs du latin prunum. En France, c’est à partir de la Renaissance que la prune connaît un véritable succès. À ce propos, la « reine-claude » doit son nom à l’épouse de François Ier, la reine Claude de France, qui appréciait particulièrement ce fruit.
De nos jours, on trouve des pruniers partout dans le monde. Mais la France est particulièrement bien placée pour la production de prunes, puisqu’elle occupe le 4e rang mondial derrière la Pologne, les USA et la Chine avec une région spécialisée dans cette production : la Lorraine.
Les utilisations de la prune sont nombreuses en cuisine. Consommée crue ou cuite, elle constitue telle quelle un dessert idéal, mais se transforme aussi en délicieuses confitures, compotes ou tartes et accompagne même des plats de viande comme les côtelettes de porc, le poulet ou le magret de canard. On en tire encore une eau-de-vie. Et enfin, une fois séchée et devenue un pruneau, la prune permet bien d’autres utilisations culinaires.
Cela dit, l’intérêt de ce fruit ne se limite pas à son aspect gustatif. En effet, la prune est bénéfique pour la santé. D’abord, constituée à 80% d’eau et riche en fibres, elle possède des vertus laxatives qui aident à lutter contre la paresse intestinale. Ensuite, sa richesse en potassium, mais aussi en magnésium, en fer et en calcium lui confère une action dépurative et diurétique et enfin ce fruit qui n’apporte que 52 calories pour 100g, est pourvu en vitamines A, B, C et E favorables au renouvellement de la peau. D’ailleurs, cette dernière propriété fait de la prune un remède de beauté, car on peut, avec profit, s’appliquer sur le visage un masque à base de prunes écrasées et de citron.
Pourtant, malgré toutes ses qualités, la prune ne compte pas pour grand-chose dans le langage populaire si on en croit l’expression « compter pour des prunes » qui signifie ne pas avoir d’importance. Mais cette expression est à replacer dans son contexte. En effet, la légende raconte qu’au XIIe siècle, les croisés vaincus à Damas sont rentrés chez eux avec pour tout trésor, des pieds de pruniers et qu’en regard des efforts qu’ils avaient fournis pour partir en croisade et de l’espoir qu’ils avaient suscité, on les dénigra en disant qu’ils étaient allés là-bas « pour des prunes » !
Quoi qu’il en soit, ce fruit, à la vente de juillet à octobre, est à consommer sans modération et il s’il se conserve quelques jours à l’air ambiant, il supporte aussi très bien la congélation une fois dénoyauté.