Le blé est une plante herbacée annuelle cultivée dans les régions tempérées. Elle est formée d’une tige appelée « chaume » et d’un épi qui porte les grains. Cette céréale s’est imposée comme aliment essentiel dans la civilisation occidentale et au Moyen Orient.
En effet, sa culture est moins difficile que celle du riz, car elle ne demande pas d’aménagement spécial du terrain et nécessite moins de main-d’oeuvre. C’est pourquoi les premières cultures de blé apparues dans la région du Croissant fertile (vallées du Tigre et de l’Euphrate) au VIIIe millénaire avant Jésus-Christ se sont rapidement étendues.
De plus, tout au long de l’histoire, cette culture a stimulé des inventions d’outils de plus en plus compliqués. D’abord la houe, l’araire, la charrue et la faucille qui permet de couper le blé mûr à la main, viendront ensuite les machines à récolter tirées par les hommes puis par les animaux (chevaux, bovins), les machines à vapeur et enfin par les engins à moteur. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les récoltes de blé se font à l’aide de moissonneuses-batteuses qui coupent et battent le blé en une seule opération tandis que d’autres engins labourent et sèment. Du semis à la moisson, qui a lieu en été, s’écoule une dizaine de mois.
Si l’on distingue plusieurs variétés de blé parmi lesquelles l’épeautre ou le petit épeautre (particulièrement appréciés pour leur côté rustique), seuls le blé dur et le blé tendre ou « froment » ont une importance économique aujourd’hui. Le premier est utilisé pour la fabrication des pâtes alimentaires et des semoules alors que le second est cultivé pour obtenir de la farine panifiable.
La plus grande partie de la récolte de blé est destinée à la consommation humaine, tandis que l’alimentation animale et l’industrie alimentaire (amidonnerie et glutennerie) offrent d’autres débouchés à cette production céréalière. Mais la partie de la tige qui est coupée lors de la moisson est aussi utilisée, cette paille sert de litière aux animaux et forme la base du fumier tandis que la partie de la tige de faible hauteur restée au sol (appelée « chaume ») sert à confectionner des toits typiques.
Cette céréale majeure est importante tant sur le plan gustatif qu’au point de vue de la santé. En effet, le grain de blé contient jusqu’à 70% d’amidon et son enveloppe, le son, est riche en nutriments et fibres, tandis que le germe est sa partie la plus riche en éléments nutritifs. C’est pourquoi il faut s’efforcer de consommer le blé le moins raffiné possible, les produits à base de blé entier ou de son de blé possédant une action antioxydante supérieure à celle des produits raffinés.
D’autre part, par sa richesse en fibres, le blé équilibre la fonction intestinale, combat le cancer du côlon tout en procurant une sensation de satiété. Tout particulièrement dans le son et le germe de blé, mais aussi dans la farine, le pain et les pâtes, on trouve encore de précieux nutriments tels que le phosphore, le magnésium, le fer, le zinc, le sélénium, les vitamines du groupe B et les vitamines E et K.
On l’a compris, le pain complet est préférable au pain blanc, de même que les pâtes complètes. Il est d’ailleurs facile de faire un délicieux pain maison avec 500g de farine biologique semi-complète de type 80, à laquelle on ajoute 3 cuillères à café de levure sèche et 300ml d’eau. Après avoir malaxé ces ingrédients 25mn à la main ou dans un pétrin électrique, on sale le tout avec 2 cuillères de sel fin et on laisse reposer le mélange 3 heures à température ambiante. Au bout de ce temps, on préchauffe le four à 250°C – 260°C et on met la pâte dans un moule à cake pour la laisser lever de nouveau 30 min. Ensuite on enfourne pour une vingtaine de minutes environ après avoir entaillé le pain avec une lame de couteau. Quand la croute est dorée et qu’une bonne odeur s’échappe du four, le pain est cuit.
Mais les utilisations du blé ne se limitent pas au pain : on peut également le déguster en grains entiers ou concassés, en flocons ou en pâtes alimentaires aux formes les plus diverses, en semoule fine ou à couscous et enfin sous la forme de farine permettant de confectionner crêpes et gâteaux.
Malgré tous ses bienfaits, le blé peut être déconseillé aux personnes intolérantes au gluten. Car dans le grain de blé se trouve cette substance protéique qui donne aux préparations à base de blé cette viscoélasticité et la capacité de « lever » mais qui peut endommager la muqueuse de l’intestin grêle des personnes allergiques au blé.