La pêche est un fruit à chair sucrée comestible produit par le pêcher. Sa peau est duveteuse, à la différence d’autres espèces de la même famille comme le brugnon ou la nectarine, dont la peau est lisse. Son noyau est libre, c’est-à-dire qu’il n’adhère pas à la chair du fruit comme c’est le cas pour la pêche « pavie ».
C’est un fruit connu depuis très longtemps ; des manuscrits datant de -1100 attestent sa présence en Chine, où la pêche était symbole de vie, d’immortalité et de fécondité. Par la suite, elle fut importée en Inde, au Proche Orient et après avoir conquis la Perse, Alexandre le Grand l’introduisit en Europe. Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, Théophraste, disciple d’Aristote, donna à la pêche le nom de « Prunus Persica », pensant qu’elle venait de Perse.
Au fil des siècles, ce nom se transforma en « pessica », « pesca » « pesche » et enfin « pêche » au XVIIIe siècle. Déjà le jardinier de Louis XIV, La Quintinie cultivait trente-trois variétés de pêches différentes dans le jardin de Versailles, faisant de notre pays le centre de la culture de ce fruit en Europe. Et sous la Renaissance, le grand chef Escoffier créa en l’honneur de la cantatrice australienne Nelly Melba, un dessert glacé que l’on apprécie toujours autant aujourd’hui: « la pêche Melba ».
De nos jours, c’est la Chine qui assure près de la moitié de la production mondiale et en Europe, l’Italie, l’Espagne et la Grèce occupent les premières places suivies par le sud de la France. Les Pyrénées Orientales notamment produisent des fruits de qualité alors qu’en Provence la culture des pêchers est plus industrielle. À ce propos, il est prudent d’enlever la peau de ce fruit avant de le consommer, car il contient des résidus chimiques issus des traitements agricoles.
Cette précaution prise, la pêche se déguste nature, agrémente de rafraîchissantes salades de fruits, se transforme en sorbet, en milk shake, en compote ou en desserts variés dont la fameuse « pêche Melba » composée d’une demi-pêche pochée au sirop accompagnée d’une boule de glace à la vanille et d’un coulis de framboise. Mais la pêche peut aussi accompagner des plats salés à base de canard, foie de veau, volaille, crabe, pétoncles ou poisson blanc.
Outre sa délicieuse saveur parfumée et sucrée, la pêche se révèle être précieuse pour notre santé. En effet, elle est composée à 87% d’eau et ne compte que 40 kal/100g au même titre que l’orange. À titre de comparaison, la banane en compte 94, le raisin 71, la pomme 51 et le melon 35. Ce fruit désaltérant est par ailleurs riche en fibres, en vitamine C et en provitamine A, surtout les pêches à chair jaune orangé. De ce fait, la consommation de pêches facilite le transit intestinal et favorise le renouvellement cellulaire.
Ce fruit est aussi une source appréciable d’oligo-éléments précieux tels que le potassium, le phosphore, le magnésium, le fer et en quantité moindre, le cuivre, le zinc, l’iode et le sélénium. Aussi comme la majorité des fruits, la pêche est un aliment utile dans la prévention des cancers.
Pour tirer un maximum de bienfaits de ce fruit, il faut le choisir bien mûr. Pour cela, la pêche doit être souple au toucher et dégager une agréable odeur. C’est pour cette raison qu’il faut préférer les pêches françaises ou pêches importées, car celles-ci sont cueillies avant maturité. Il faut savoir aussi que les pêches les plus grosses sont les plus sucrées et par conséquent les meilleures. Dès le mois de juin et jusqu’au mois de septembre, ce fruit savoureux sera disponible sur les étals des marchés.