La noix de coco est le fruit du cocotier. Cet arbre qui fait partie des palmiers peut atteindre 25 m de hauteur et se termine par une couronne de feuilles en forme de palmes caractéristique. Au bout d’environ 5 ans, le cocotier donne ses premiers fruits, dont le temps de germination dure entre 4 et 10 mois et ceux-ci tombent au sol, une fois mûrs.
La noix de coco est recouverte d’une écorce fibreuse de couleur marron sur laquelle on distingue trois « yeux » et à l’intérieur de laquelle se trouve une coque brune très dure renfermant une chair fibreuse blanchâtre au goût sucré et de l’eau de coco. C’est cette pulpe, appelée aussi « amande » de la noix de coco qui est comestible et dont on extrait de l’huile.
Originaire de Malaisie, la noix de coco pousse aujourd’hui dans la plupart des pays tropicaux comme la Côte d’Ivoire, la République Dominicaine, le Kenya, l’Indonésie, Les Philippines, l’Inde, le Brésil, etc… Dans ces pays, la noix de coco est considérée comme un cadeau divin et surnommée « joyau des Tropiques », tandis que le cocotier est appelé « arbre de vie » ou « arbre de la richesse ». Il faut dire que le liquide contenu dans la noix de coco ou « eau de coco » est très rafraichissant et s’est révélé très précieux pour les populations côtières parfois privées d’eau potable.
Le lait de coco, quant à lui, est le liquide blanchâtre obtenu à partir de l’amande râpée et pressée. Ce lait entre dans la composition de nombreux plats asiatiques, malgaches ou polynésiens. En Europe, il faudra attendre le XVIe siècle pour que la consommation de noix de coco se répande et que l’on trouve ce terme de « noix de coco » dans la langue française. Ce nom viendrait du portugais « coco » signifiant « croquemitaine » ou « spectre », en référence à l’aspect effrayant de la noix de coco qui, juste tombée de l’arbre, ressemble à un visage hirsute.
Aujourd’hui, les utilisations culinaires de la noix de coco sont nombreuses, le lait et la crème de coco peuvent remplacer leurs équivalents d’origine animale dans toutes les préparations culinaires: crêpes, gâteaux, etc… Sa chair fraiche, en raison de son parfum caractéristique, sert d’ingrédient à de nombreuses recettes d’origine tropicale, mais elle peut aussi être ajoutée en copeaux au muesli du petit déjeuner ou en morceaux, aux diverses salades de légumes ou de fruits, voire à une fondue au chocolat. Alors que séchée et réduite en poudre, la noix de coco s’utilise largement en pâtisserie pour la fabrication des congolais, des tuiles, de divers gâteaux et de glaces.
Sur le plan alimentaire, on extrait encore de l’amande de coco appelée aussi « coprah » ou « copra » une huile de très bonne qualité qui est destinée à être consommée directement ou qui entre dans la fabrication de graisses végétales et de margarines. En effet, au point de vue de la santé, l’huile de coco présente la particularité de contenir de l’acide laurique que l’on retrouve dans le lait maternel et qui a des propriétés immunitaires reconnues. De plus, ce composant aurait une action énergisante et antivirale.
La noix de coco en elle-même se révèle également bénéfique pour la santé par les lipides qu’elle contient. En effet bien que ceux-ci soient des acides gras saturés, ils seraient d’une catégorie non nocive. Par ailleurs, la richesse en fibres de ce fruit tropical en fait un précieux allié pour combattre la constipation, contrôler l’appétit et gérer le diabète de type 2. La noix de coco est encore riche en oligoéléments précieux tels que le fer, le sélénium, le potassium, le magnésium, le phosphore, le cuivre, le zinc et les vitamines B6 et B9.
Enfin, la noix de coco trouve dans l’industrie de nombreux autres débouchés. En effet, les fibres longues de son écorce sont exploitées pour fabriquer des balais et des tapis-brosses alors que les plus courtes sont utilisées pour le rembourrage des sièges ou des matelas. L’huile de coco, quant à elle, est utilisée pour la fabrication des savons et des cosmétiques et elle entre même dans la fabrication des plastiques.
En plus de tous ces services, la noix de coco présente un intérêt écologique, car elle s’est révélée être un milieu de culture favorable pour élever une bactérie capable de tuer les larves du moustique responsable de la propagation de paludisme. Pour toutes ces raisons, la noix de coco mérite bien son qualificatif de « joyau des Tropiques »…