Le café est la graine du caféier, petit arbuste originaire des hauts plateaux d’Abyssinie (ancien nom donné à la région d’Afrique comprise entre le Nil et la mer Rouge, autrement dit l’Éthiopie actuelle). Les fruits du caféier, qui sont rouges, violets ou jaunes et que l’on appelle également « cerises de café », renferment les grains de café si caractéristiques, avec leur face plane creusée d’un sillon.
Après la récolte des fruits (qui se fait soit par cueillette à la main des cerises mûres à point, soit par égrappage – opération qui consiste à racler toute la branche de ses cerises et pouvant éventuellement être mécanisée), les grains de café sont séchés, lavés et décortiqués avant d’être torréfiés et moulus afin d’obtenir la boisson stimulante que l’on connait. C’est pourquoi la culture du café demande un temps de main d’oeuvre important et fait vivre un très grand nombre de personnes dans les pays producteurs.
Parmi ces pays, le Brésil tient la première place, suivi par le Viet Nam et la Colombie, mais sa culture se pratique dans de nombreux autres pays tropicaux comme l’Indonésie, l’Inde, le Costa Rica, la Côte d’Ivoire, l’Ouganda, le Nicaragua, le Kenya… Et, si au Brésil les plantations de café s’étendent sur d’immenses domaines, le reste de la production mondiale est le fait de petites exploitations familiales. En effet, 70% de la production mondiale de café est assurée par des petits producteurs, qui cultivent le café sur des parcelles morcelées, souvent associées à des cultures vivrières et pratiquent une culture respectueuse de l’environnement en employant peu de pesticides et d’engrais chimiques.
Produit exclusivement au Sud et consommé presque uniquement au Nord, le café est ce que l’on appelle « une culture commerciale ». D’ailleurs, cette denrée précieuse est cotée en bourse en tant que matière première et est souvent présentée comme deuxième bien d’exportation dans le monde après le pétrole. Mais c’est un marché fragile, dans lequel les variations de la production et de la demande peuvent entrainer des chutes du cours du café et générer une crise économique dans les pays exportateurs de café.
Parmi les nombreuses espèces de café, deux servent principalement à la préparation de la boisson du même nom. Il s’agit du café « Arabica », qui donne une boisson fine et aromatique, et du café « Robusta », à partir duquel on obtient une boisson au goût un peu amer, fort et tonique et qui contient davantage de caféine. En effet, c’est d’abord pour son goût et l’arôme qu’elle dégage que cette boisson a été appréciée depuis des siècles dans le monde musulman, avant de séduire l’Europe au XVIIe siècle et de gagner le Nouveau Monde.
Aujourd’hui, le café est la boisson la plus consommée au monde après le thé. On le sert tel quel pour savourer son arôme ou mélangé à de la crème ou du lait. Sucré ou non, on l’épice parfois avec de la cannelle, de la noix de muscade ou de la cardamone. Il existe de nombreuses variantes de boissons au café comme le café crème, le cappuccino, le café liégeois, l’Irish coffee, le French coffee (préparé avec du cognac et non du whisky comme pour le précédent).
Très agréable gustativement, cette boisson est avant tout reconnue comme stimulante. En effet, grâce à la caféine qu’il contient, ce breuvage tient éveillé, chasse la fatigue et favorise la concentration, d’où son usage largement répandu chez les étudiants. Mais le café possède également des propriétés thérapeutiques.
Tout d’abord, la caféine a pour effet de faciliter la digestion en augmentant la sécrétion de salive et en favorisant le transit intestinal, c’est pourquoi le petit café pris après le repas n’est pas dénué d’intérêt. De plus, en exerçant une constriction des vaisseaux sanguins du cerveau, la caféine diminue l’intensité des migraines. Son effet positif a également été reconnu dans la maladie de Parkinson, car on a observé une fréquence moindre de la maladie chez les buveurs réguliers de café. En outre, la caféine offrirait une protection conte les calculs biliaires.
Par ailleurs, d’autres substances contenues dans le café, comme les polyphénols, agissent comme des protecteurs face au vieillissement cellulaire et aux mutations de cellules à l’origine des cancers. Et il semblerait que le café soit avec le thé une des boissons possédant les propriétés antioxydantes les plus élevées.
Toutefois, augmentant la fréquence cardiaque, le café est déconseillé aux personnes souffrant de graves troubles cardiovasculaires et doit toujours être consommé de façon modérée sous peine de ressentir les effets négatifs d’une consommation excessive de café que sont la nervosité, l’agressivité, voire l’insomnie.
Pour finir, il faut reconnaitre l’important rôle social lié à cette consommation de café. La « pause café » en famille ou sur les lieux de travail est toujours un moment de discussions important. Par ailleurs, les cafés sont devenus des lieux d’échanges incontournables et certains, tels que les cafés littéraires, les cafés concerts, les manga cafés, les coffee-shops, etc… sont liés à des évènements culturels.