Le coing est le fruit du cognassier arbre rustique originaire de la mer Caspienne. Ce fruit assez volumineux ressemble à une poire. On l’appelle d’ailleurs « poire de Cydonie ».
Connu des Grecs et des Romains ce fruit est aujourd’hui répandu dans le monde entier et il en existe de nombreuses variétés, certaines servant même de supports pour d’autres arbres comme des poiriers. En France, la culture de cognassiers se pratique dans de petits vergers ou des arbres isolés dans les régions du Sud-Est et du Nord-Est.
C’est en automne que le coing arrive à maturité et se couvre d’un duvet tout en prenant une belle couleur jaune, mais il n’y a que dans des pays bénéficiant d’une longue période de chaleur comme le Portugal ou la Grèce que le coing arrive à complète maturité et peut être consommé cru.
Dans ce cas on peut savourer sa chair dont la consistance est granuleuse comme celle d’une poire. Ailleurs, on le consomme cuit et on le transforme en gelées, confitures, compotes ou pâtes de coing. Parfois même on le mélange à de la compote de pommes pour en rehausser la saveur. En effet, ce fruit est riche en arôme et en pectines.
Mais les coings peuvent aussi être utilisés comme légume une fois pelés, comme c’est le cas en Europe de L’Est où l’on fait de ce fruit une soupe d’hiver et en Orient où le coing accompagne des volailles rôties et agrémente des tajines et des ragoûts. Enfin, après distillation du fruit on fabrique une liqueur et un alcool de coing.
Ce fruit en lui même est peu calorique, mais vu qu’on le consomme surtout en gelées et confitures, sa consommation représente un apport en sucres important. Néanmoins, le coing reste bénéfique pour la santé en raison de sa richesse en fibres alimentaires qui garantit un bon transit intestinal et en vitamines et oligo-éléments. Malheureusement, la vitamine C très présente dans le fruit cru ne résiste pas à la cuisson.
Quant aux sels minéraux, c’est le potassium qui tient la première place, suivi du phosphore, du calcium, du magnésium, du fer et du cuivre. De plus, les coings sont riches en polyphénols et ces antioxydants sont précieux pour améliorer la circulation sanguine. On reconnait encore à ces fruits des propriétés anti diarrhéiques dues à l’action conjuguée des tanins et des pectines qu’ils contiennent.
Les bienfaits apportés par ce fruit ont poussé les habitants de Cotignac en Provence et ceux d’Argy de la région Centre à organiser dans leur ville une fête du coing au mois d’octobre. Dégustations et animations rythment la journée et les enfants peuvent y trouver la recette de pâte de coings suivante :
Faire cuire des morceaux de coings lavés et non épluchés dans l’eau pendant 3/4 d’heure. Égoutter et mixer les coings cuits. Peser la marmelade obtenue et lui ajouter son poids en sucre. Faire cuire le tout avec deux gousses de vanille fendues au milieu pendant 1 heure à feu doux et en remuant de temps en temps. Puis mettre la préparation à refroidir dans un plat rectangulaire sur 2cm d’épaisseur. Enfin, au bout d’une journée, retourner la pâte quand elle est sèche la découper en gros cubes qu’il ne reste plus qu’à rouler dans du sucre fin.