La datte est le fruit du palmier-dattier. Long de 5 cm environ, ce fruit charnu contient un noyau allongé marqué d’un sillon dans le sens de sa longueur.
C’est en groupes ou régimes contenant une centaine de fruits que poussent les dattes au sommet d’un arbre pouvant atteindre 30 mètres de haut. En raison de la forme de ce fruit, on l’a appelé « datte », mot qui vient du latin « dactilus » lui même dérivé du grec « daktylos » signifiant « doigt ». Ce mot n’est apparu dans la langue française qu’au XIIème siècle, pourtant la culture du palmier-dattier remonte à plusieurs milliers d’années avant Jésus-Christ et s’est répandue dans toutes les zones chaudes d’Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Inde.
Et si en France aussi on peut voir des palmiers, notamment sur la Côte d’Azur, la chaleur et l’ensoleillement n’y sont pas suffisants pour y récolter des dattes. Aujourd’hui, les principaux pays producteurs de dattes sont l’Egypte, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Irak, l’Iran, l’Arabie, la Californie et le Pakistan. Dans ces pays, les dattes sont consommées sur place à 90%, elles servent notamment à nourrir le bétail, mais une partie de la production est exportée vers l’Europe.
Dans ce but, et parce que la datte est un fruit fragile qui ne supporte pas le transport, on la fait sécher et c’est sous cette forme, parfois même enrobée d’un sirop, que l’on peut l’acheter dans les rayons de fruits secs des grands magasins ou dans des boutiques spécialisées. Quand elles arrivent à maturité, les dattes sont de couleur brun rougeâtre, alors qu’une fois séchées elles sont de couleur marron plus ou moins foncé.
Bien qu’il existe plus de trois cents variétés de dattes, on consomme essentiellement en Europe la « Deglet Nour » ayant pour origine la Tunisie et l’Algérie et plus rarement « la Mejhoul », variété jugée plus raffinée par les connaisseurs, produite à l’origine par le Maroc et aujourd’hui par la Californie.
Ce petit fruit provenant d’un arbre que les Chaldéens appelaient « arbre de vie » possède des qualités nutritionnelles. En effet, ce produit important de l’agriculture d’oasis saharienne est très riche en sucres, ce qui en fait une bonne recharge énergétique. 100g de dattes sèches fournissent 287 calories, c’est à dire sensiblement autant que les raisins secs ou les abricots secs. Cette forte teneur énergétique fait de la datte un aliment de choix pour faciliter le travail musculaire, si bien que sa consommation est à recommander aux sportifs.
La datte est encore un complément minéral de choix, car elle contient une quantité appréciable de potassium, magnésium, calcium et phosphore et une quantité moindre de fer, chrome, calcium, zinc, cuivre et manganèse. De plus, on y trouve des vitamines du groupe B ainsi que des antioxydants qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Enfin, une consommation régulière de dattes permet de lutter contre la paresse intestinale en raison de la richesse en fibres insolubles de ce fruit.
Outre les bienfaits pour la santé qu’apporte la dégustation de dattes, ces dernières se prêtent à de nombreuses utilisations culinaires. En Europe, en plus de la consommation simple de la datte séchée comme en-cas, on met ce fruit séché particulièrement à l’honneur au moment de la fête de Noël en « déguisant » la datte. Pour ce faire, on remplace le noyau de la datte par un morceau de pâte d’amande avant de glacer le fruit sec dans un sirop de sucre.
Mais la datte est traditionnellement incorporée aux couscous et aux tajines et accompagne agréablement le poulet ou un plat de riz et lentilles. On peut même faire cuire un poisson en papillote avec des dattes hachées, du beurre, du thym et du romarin.
Il faut aussi savoir qu’il existe du sirop de datte dont on peut se servir de la même manière que du sirop d’érable et du sucre de datte, qui peut remplacer le sucre raffiné (bien qu’il présente l’inconvénient de ne pas se dissoudre).