L’algue nori est une algue comestible de couleur rouge (cependant en séchant cette algue perd sa couleur rouge pour devenir noire ou verte).
Depuis la nuit des temps, l’algue nori – dont la texture est souple et visqueuse – fait partie de l’alimentation des populations côtières de la Chine, du Japon, de la Polynésie, d’Hawaï, du Royaume-Uni, d’Islande et de Sibérie. Dès la fin du XVIIe siècle, l’algoculture a commencé à se développer au Japon, si bien qu’aujourd’hui 90% des algues consommées dans le monde sont cultivées. Et cela selon deux procédés, l’un consistant à installer en mer des supports sur lesquels les algues s’accrochent et vont proliférer à la manière des moules, l’autre, plus récent, revenant à faire pousser des algues sur terre dans des bassins remplis d’eau purifiée.
Si la Chine, le Japon et la Corée sont les plus gros fournisseurs d’algue nori, l’Europe en fournit également, notamment dans les régions de Bretagne en France et de Galice en Espagne, car sous l’influence de la cuisine japonaise, la consommation d’algues se répand de plus en plus. En effet, les « maki » et « sushi » confectionnés avec des feuilles de nori font la renommée des restaurants asiatiques. Pour la réalisation de ce plat traditionnel, l’algue est broyée en pâte et aplatie en fines plaques, qui viennent ensuite entourer diverses préparations, le plus souvent à base de riz cuit et de poisson.
Cela dit, si en Occident on consomme cette algue presque exclusivement sous cette forme ou comme condiment, les utilisations de ce légume de mer sont en réalité variées. On peut ainsi servir en papillote un poisson enroulé dans une feuille d’algue nori, cuit au four ou à la vapeur, ajouter, en fin de cuisson, quelques morceaux d’algue fraîche ou quelques cuillerées de paillettes d’algue séchée à une soupe ou à une sauce, remplacer les morceaux de jambon d’une quiche par des morceaux d’algues réhydratés ou encore incorporer ces paillettes dans une préparation à pain, à gâteau ou à crêpe… Certains utilisent même le pouvoir gélifiant des algues pour réaliser des glaces ou sorbets parfumés à l’algue nori.
Outre son goût raffiné, ce légume aquatique possède aussi une valeur nutritionnelle exceptionnelle, ses composants en faisant un allié de choix pour une bonne santé. Tout d’abord, l’algue nori est l’algue la plus riche en protéines ; ensuite sa teneur en fibres assure un bon fonctionnement du transit intestinal ; elle contient aussi de précieux antioxydants, parmi lesquels se trouvent les vitamines A, C, E et celles du groupe B, notamment la vitamine B12 dont 30% de nos besoins journaliers sont couverts par l’absorption d’1g de nori sec.
On trouve encore dans cette algue des oligoéléments tels que le cuivre, le fer, le manganèse, le zinc et de l’iode, dont nos besoins quotidiens sont comblés par la consommation de 1 à 2 feuilles d’algue nori ou 8 à 15 maki-sushi. De plus, cet aliment possède de bons acides gras et des substances anti bactériennes et anti virales. C’est pourquoi la consommation d’algue nori aide à combattre certains cancers, notamment ceux qui sont hormonodépendants comme le cancer du sein ou celui de la prostate, mais elle aide aussi à lutter contre les maladies cardiovasculaires et le diabète.
En raison de tous ces bienfaits, la consommation d’algue en général et d’algue nori en particulier est fortement recommandée. Un bon moyen pour s’habituer en douceur à ces nouvelles saveurs consiste à mélanger le sel de table à part égale avec de la poudre d’algue.