La vitamine A est, comme toutes les vitamines, une substance nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme. D’ailleurs, une partie du mot vitamine vient du latin « vita » qui signifie « vie ».
Cette vitamine fut découverte en 1913 et on lui attribua la première lettre de l’alphabet parce qu’elle était la première à être étudiée. Vers 1930, son rôle dans l’organisme est bien compris et la vitamine A est considérée comme un élément essentiel de la croissance des enfants. C’est pourquoi, jusque dans les années 50, on leur fera régulièrement avaler de l’huile de foie de morue.
En fait, on distingue la vitamine A proprement dite, composée essentiellement de rétinol, de la provitamine A ou bêta-carotène apportée par les végétaux et que l’organisme transforme en vitamine A selon ses besoins. En effet, alors que la vitamine A se trouve essentiellement dans les aliments d’origine animale, notamment dans l’huile de flétan, l’huile de foie de morue, l’huile de thon, le beurre, l’oeuf entier, l’huitre, le fromage et le poisson, la provitamine A est apportée par tous les légumes verts comme l’oseille, le cerfeuil, le pissenlit, le persil, les épinards, la laitue, la scarole et par les légumes et fruits très colorés tels que la carotte, le brugnon, le melon, l’abricot, la mangue, les myrtilles et autres fruits à baies noires.
Mais cette vitamine est liposoluble, donc un apport adéquat en protéines et en lipides est nécessaire pour qu’elle soit bien absorbée par l’organisme. C’est pourquoi il est recommandé d’ajouter quelques gouttes d’huile d’olive à un jus de carotte ou quelques noix à une salade de carottes râpées.
Du point de vue de la santé, cette substance sans valeur énergétique est vitale, car elle constitue la première ligne de défense de notre organisme contre les bactéries et les virus. De plus, en jouant un rôle dans la synthèse des pigments de l’oeil, elle favorise la vision nocturne et en agissant sur les fonctions thyroïdienne et ovarienne elle assure une croissance harmonieuse. La vitamine A garanti encore une bonne santé de la peau et des muqueuses. Grâce à elle, la peau s’hydrate et se hâle naturellement.
L’alimentation variée dont bénéficient les populations des pays riches les tient à l’écart des maladies dues à une avitaminose A, bien que certains adultes suivant des régimes très stricts sans laitages ni oeufs ni graisses comme ceux excluant plus ou moins volontairement les fruits et légumes de leur alimentation pourraient ressentir les effets néfastes d’un manque de vitamine A. Mais la situation est plus grave dans de nombreux pays pauvres où les enfants carencés en vitamine A deviennent aveugles ou meurent.
Il faut savoir qu’une carence comme un trop grand apport médicamenteux de vitamine A dans l’organisme provoque les mêmes symptômes parmi lesquels on trouve des maux de tête chroniques, des douleurs abdominales et articulaires, un dessèchement de la peau et des muqueuses, de la conjonctivite, des chutes des cheveux, des pertes de l’appétit et une faiblesse de l’émail des dents. Cet antioxydant est donc très précieux, même si la prudence est de rigueur en ce qui concerne sa supplémentation médicamenteuse.