Les pêcheurs réservent le terme de « cabillaud » aux morues plus âgées, alors qu’en gastronomie on nomme « cabillaud » la morue fraiche, le poisson consommé frais ou surgelé. Le terme « morue » quant à lui, est réservé au poisson consommé séché ou salé. Toujours est-il que ce poisson est depuis fort longtemps apprécié pour sa chair autant que pour l’huile extraite de son foie.
Cette dernière est un vieux remède de grand-mère que l’on administrait autrefois aux enfants pour leur assurer une bonne croissance et un bon développement intellectuel. C’est pourquoi nos grands-parents devaient avaler régulièrement une cuillerée de cette huile au goût et à l’odeur particulièrement désagréable. Cependant, cette pratique n’était pas sans fondement, car l’huile de foie de morue est très riche en vitamine A et en vitamine D et elle renferme aussi de précieux acides gras oméga 3 et de la vitamine K.
Ainsi, la vitamine A qui assure le bon fonctionnement des défenses naturelles et de la vision, stimule le système immunitaire et aide à lutter contre la dépression et les troubles du comportement alors que la vitamine D qui joue un rôle dans la fixation du calcium, contribue à une bonne minéralisation des os et des dents et à ce titre combat l’ostéoporose.
De plus, la vitamine D, en s’opposant à la calcification des vaisseaux sanguins, régule la tension artérielle. On lui reconnait également une action préventive contre les cancers de la prostate, du côlon et des seins et contre certaines maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques et l’arthrite rhumatoïde. Enfin, l’huile de foie de morue est une source d’acides gras oméga-3, ces acides gras essentiels dont l’organisme a absolument besoin, mais qui ne peut les produire lui-même.
Les bienfaits pour la santé apportés par l’huile de foie de morue ont été mis en évidence par les chercheurs qui ont étudié le régime alimentaire des Inuits. En effet, ces derniers qui consomment une grande quantité de chair et d’huile de poissons, de phoques et de baleines, semblent moins sujets aux maladies cardio-vasculaires et aux polyarthrites rhumatoïdes que d’autres populations.
Aujourd’hui, l’huile de foie de morue se présente sous forme liquide ou en gélules et elle a souvent subi un traitement qui lui a enlevé son goût désagréable et son odeur prononcée de poisson. Autant de bonnes raisons pour bénéficier de ses propriétés. En outre, il faut savoir que la vitamine A naturelle contenue dans cette huile ne présente pas les mêmes dangers que la vitamine A synthétique, le surdosage est moins à craindre d’autant plus que l’équilibre entre la vitamine A et la vitamine D dans l’huile de foie de morue étant idéal, ces deux vitamines se protègent l’une l’autre contre une éventuelle toxicité.
Néanmoins, quelle que soit la forme choisie, il faut veiller à la qualité de l’huile de foie de morue que l’on consomme, car elle doit être pure et contrôlée en ce qui concerne sa teneur en métaux lourds et autres contaminants. Dans tous les cas, avant d’entreprendre une cure d’huile de foie de morue il sera prudent d’en parler avec son médecin traitant.