Le panais est un légume d’hiver qui est très ancien. En effet, les Grecs et les Romains le connaissaient déjà et durant tout le Moyen Age il a été couramment consommé notamment en Grande-Bretagne et dans les pays d’Europe de l’Est. Appartenant à la même famille botanique que la carotte, le panais a longtemps était confondu avec elle.
Pourtant, sa racine est de couleur blanchâtre et son goût est davantage sucré. Il existe plusieurs variétés de panais cultivé qui se distinguent par la taille plus ou moins longue de leur racine dont le panais demi-long qui est la plus répandue. Aujourd’hui ce légume, qui fait aussi office de plante fourragère, est cultivé dans toutes les régions tempérées du monde, mais il connait un regain de popularité en France, au même titre que d’autres légumes oubliés comme le rutabaga, le topinambour, le pâtisson, le scorsonère ou la courge.
Il faut dire que ce légume d’hiver fait figure d’aliment santé par sa richesse en vitamines, minéraux et fibres. En effet, il en contient plus que la carotte et sa teneur en vitamines du groupe B, en vitamine E et vitamine C comme celle en minéraux tels que le potassium, le cuivre le fer, le magnésium, le phosphore et le zinc en font un aliment particulièrement bénéfique pour la santé.
De plus, les fibres insolubles que l’on trouve dans le panais jouent un rôle rassasiant et aident à prévenir la constipation et à réduire le risque du cancer du côlon. Le panais contient aussi des antioxydants qui sont des molécules actives contre la prolifération des cellules cancéreuses. Toutefois, bien que ce légume rustique se révèle précieux pour la santé, les personnes diabétiques doivent prendre en compte le fait qu’il contient deux fois plus de glucides que la carotte.
Par ailleurs, ce goût particulier mariant celui de la carotte, du navet et de la noisette est très recherché en cuisine. Et le panais se consomme autant cru, en salade, que cuit sous forme de légume sauté, de purée, ou de soupe. Ainsi, ce légume d’hiver remplace avantageusement la carotte et le navet dans les pots au feu, les ragoûts et autres potées et il se mélange parfaitement à la pomme de terre, au rutabaga, à la courgette et même à la poire pour donner de délicieuses purées.
Il faut savoir que ce légume facile à cultiver résiste aux températures les plus froides sans perdre sa saveur ni sa valeur nutritive. Au contraire, après avoir subi quelques gelées sa chair est encore plus sucrée. En plus, c’est un légume qui se conserve facilement, soit dans le bac du réfrigérateur, soit au congélateur après avoir été blanchi. Autant de bonnes raisons pour redécouvrir ce légume de saison et le mettre à nos menus d’hiver.