Dès le VIIIème siècle avant Jésus christ, les Chinois buvaient des infusions obtenues à partir d’un mélange de plantes amères dont le thé faisait partie. A ce mélange ils aimaient ajouter des plantes aromatiques comme le gingembre ou la ciboule. Peu à peu, les feuilles du théier furent utilisées seules pour donner cette boisson pure et noble qui est devenue en Chine une véritable institution sociale et culinaire par laquelle s’exprime un art de vivre spécifique.
En effet, aujourd’hui, les Chinois boivent du thé tout au long de la journée, que ce soit chez eux ou au travail. Tous les types de thé sont produits en Chine et dans les qualités les plus élevées. Par ailleurs, la diversité des produits obtenus s’explique par la diversité des terroirs, des cultivars, des méthodes de fabrication et de conditionnement du thé. Toutefois, les Chinois ont une préférence pour le thé vert. Entre le thé vert et le thé noir on trouve les thés Oolong et Pu’erhs qui se distinguent entre eux par un degré croissant d’oxydation.
Ainsi les thés Oolong ou Wolong qui sont des thés sans amertume sont davantage consommés dans les villes du sud de la Chine et également à Hong Kong et Taïwan alors que les thés Pu’erhs qui sont des thés post fermentés sont davantage appréciés dans les régions côtières. Ces thés portent le nom de la ville de Pu’er située sur l’ancienne route du thé reliant la province du Yunnan au Tibet et pour faciliter leur transport ils ont été, dès cette époque, compressés.
Aujourd’hui ils se présentent sous différentes formes: galettes, briques ou carrés portant parfois l’empreinte de sinogrammes et en Europe se vendent sous le nom de thés Tuo cha ou thés de Yunnan. Quant au thé noir il est relativement peu consommé en Chine et réservé à l’exportation. Si ces différents thés possèdent sensiblement les mêmes propriétés, une mention spéciale peut être faite en ce qui concerne le thé Pu’erh.
Ce dernier voit son action antioxydante, due à la richesse en polyphénols de la plante, renforcée par la présence dans ses feuilles de composants odorants du jasmin. Ces molécules anti-oxydantes jouent un rôle dans le ralentissement du processus de vieillissement de l’organisme et de la peau. De plus, en luttant contre le mauvais cholestérol cette boisson contribue à réduire les risques de maladies cardiovasculaires.
Considéré en Chine comme une boisson médicinale, le thé de Yunnan a encore un effet bénéfique sur la prise de poids car sa consommation atténue l’accumulation des graisses viscérales. En règle générale, la caféine, présente dans tous les thés, mais en plus grande quantité dans le thé noir, agit comme un stimulant et réduit la sensation de fatigue. Mais cette boisson procure aussi un effet relaxant. La consommation sans modération des thés de Chine est donc à recommander non seulement sur le plan gustatif mais plus encore sur le plan de la santé.