Le melon est le fruit d’une plante herbacée de la famille des cucurbitacées dont font partie les concombres et les courges. C’est un fruit volumineux, de forme ovale ou ronde qui porte sur sa peau, plus ou moins lisse, des divisions nettement dessinées. La chair du melon est, le plus souvent, de couleur jaune à orangé et est particulièrement juteuse et parfumée quand le fruit est à maturité. Sa cavité centrale fibreuse renferme de nombreux pépins que les enfants s’amusent souvent à transformer en perles pour fabriquer des colliers.
L’origine de ce fruit est très ancienne et se situerait en Afrique subsaharienne. De là, le melon se serait répandu du Moyen-Orient jusqu’en Chine en passant par l’Inde et l’Afghanistan. En effet, les archéologues attestent son existence en Iran et en Chine il y a 5000 ans et en Égypte, il y a 4000 ans. Les Grecs et les Romains considéraient plutôt le melon comme un légume et lui préféraient la pastèque.
De même, les variétés cultivées en France au temps de Charlemagne étaient peu sucrées et consommées en salades. Par contre, celle que des moines ramenèrent d’Arménie jusqu’aux environs de Rome avait une chair savoureuse. Cette variété, cultivée dans les jardins de la résidence d’été des papes à Cantalupo, prit le nom en France de « Cantaloup » et se répandit dès le XVIe siècle de la Provence à la Touraine en passant par la vallée du Rhône, le Languedoc, le Val de Loire et l’Anjou.
Des personnages célèbres ont apprécié ce fruit comme la marquise de Sévigné ou Voltaire qui le qualifiait de » chef-d’oeuvre de l’été « . Alexandre Dumas, quant à lui, fit don de la totalité de son oeuvre publiée à la bibliothèque de la ville de Cavaillon en échange d’une rente viagère de 12 melons par an. Ainsi, de 1864 jusqu’à sa mort en 1870, l’écrivain se régala avec le fameux melon de Cavaillon.
Aujourd’hui, le melon se cultive dans le monde entier. La Chine occupe le 1er rang mondial pour sa production et la France le 13e. En Europe, la France occupe le 3e rang après l’Espagne et l’Italie, mais sa production ne suffit pas à satisfaire la demande et elle importe des melons d’Espagne, du Maroc et d’Israël. Il existe de nombreuses variétés de ce fruit. Parmi les plus connues se trouvent le « cantaloup charentais », le « charentais brodé « dont l’écorce semble recouverte d’une résille, le « vert olive » et le « galia » dont la chair est verte.
Le melon est le fruit de l’été par excellence. Coupé en deux et débarrassé de ses graines, il constitue une entrée ou un dessert rafraichissant. Découpé en cubes ou en billes il se marie avec la pastèque et autres fruits rouges, mais on peut aussi le servir avec des gambas, du crabe, du saumon, du haddock, du jambon de Parme ou de la feta comme en Grèce.
Cru, il est encore dégusté en glace ou sorbet alors que cuit, il peut être transformé en confiture ou considéré comme légume d’accompagnement d’un plat de poisson ou de volaille. Dans ce cas, il suffit de poêler quelques minutes le melon coupé en tranches ou de le cuire en papillote au four.
Si ce fruit est si rafraichissant, c’est qu’il est très riche en eau. De plus, sa teneur en potassium est élevée ce qui lui donne un pouvoir diurétique. Mais ce n’est pas la seule propriété thérapeutique du melon. En effet, il a aussi un pouvoir laxatif de par sa chair fibreuse et sa couleur prouve sa richesse en carotène ou provitamine A. Cette dernière joue un rôle important dans la vision, le bon état de la peau et des muqueuses et possède des propriétés antioxydantes très intéressantes.
Enfin, le melon est riche en vitamine C. Autant de bonnes raisons pour consommer ce fruit sans modération quand il abonde sur nos étals, c’est-à-dire de juin à septembre.