La coriandre est une plante appartenant à la famille des ombellifères comme la carotte, l’anis vert, le cerfeuil, le céleri, le persil, le fenouil, le cumin ou encore la ciguë.
De couleur verte, cette plante annuelle peut atteindre plus d’un mètre de haut et dégage une odeur fétide en période de floraison. C’est pourquoi certains pensent que le mot « coriandre » vient de la racine grecque du grec « koris » signifiant punaise.
Depuis l’Antiquité, on l’emploie comme plante aromatique et médicinale. En effet, on a retrouvé en Israël des traces archéologiques de coriandre datant d’environ 6000 ans avant Jésus-Christ. De plus, cette plante est répertoriée en tant que plante médicinale sur un papyrus daté de 1550 ans avant Jésus-Christ et sa présence est courante dans les sépultures de l’Égypte antique.
Également cultivée dans la Grèce antique, elle y servait d’offrande rituelle et entrait dans la fabrication d’onguents et produits aromatiques. Même en France, des fouilles archéologiques ont mis en évidence la présence de la coriandre depuis l’Antiquité et Charlemagne en recommandait la culture dans ses domaines royaux au VIIIe siècle. Aujourd’hui elle est cultivée dans les zones tempérées du monde entier.
Il faut dire que cette plante que l’on appelle aussi « persil arabe » ou « persil chinois » entre dans la composition de nombreuses préparations culinaires, particulièrement en Asie et au Proche-Orient où elle est encore reconnue comme plante médicinale. Ses feuilles se consomment soit fraiches comme du persil et parfument agréablement, dans ce cas, des soupes de pois cassés, des rôtis de lapin ou des salades de fruits, soit mélangées à d’autres plantes pour donner des currys verts. D’ailleurs, la plus grande partie de la production mondiale de coriandre sert à fabriquer une poudre de curry qui en contient de 20 à 40 %.
Les fruits, quant à eux, sont habituellement utilisés séchés. Leur goût subtilement orangé est différent de celui des feuilles et parfume les bocaux de cornichons. Une fois moulus, ils entrent eux aussi dans la composition des pâtes de curry. Classique de la cuisine orientale, la coriandre parfume de nombreux plats traditionnels, du couscous au tajine en passant par les ragoûts et les diverses sauces régionales. On l’emploie même en pâtisserie pour confectionner gâteaux et pain d’épices. Enfin, à partir de la coriandre, les abeilles fabriquent un miel à l’arôme puissant répandu surtout en Europe de l’Est.
En plus de ses utilisations en cuisine, cette herbe aromatique et cette épice possède des vertus médicinales reconnues depuis l’Antiquité : aujourd’hui encore on utilise les propriétés digestives d’une infusion de coriandre pour combattre les diarrhées, les ballonnements, les flatulences ou les intoxications alimentaires. Souvent, on associe même la coriandre à d’autres plantes facilitant la digestion comme l’anis vert ou le fenouil. Encore réputée pour favoriser l’appétit et stimuler l’organisme de façon générale, la coriandre entre dans la composition de l’Eau de mélisse des Carmes comme dans celle d’une liqueur italienne réputée carminative: le Vespetro.
De plus, dans ses feuilles et dans ses fruits, la coriandre renferme des antioxydants jouant un rôle antibactérien et des vitamines précieuses comme la vitamine K et la provitamine de la vitamine A. Bien d’autres propriétés sont à mettre au crédit de cette petite plante. Ainsi en Iran, elle est considérée comme un remède contre l’anxiété et l’insomnie et des études sur les animaux ont démontré par ailleurs son efficacité dans l’intoxication rénale par le plomb.
Par son huile essentielle, la coriandre a encore d’autres débouchés. En effet, elle est utilisée dans l’industrie pharmaceutique pour masquer l’amertume de certains médicaments et comme agent de senteur dans des domaines aussi variés que la parfumerie, la cosmétique, la production alimentaire industrielle ou la fabrication des produits d’entretien.